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Apprendre, une joie aussi indispensable que respirer.
Access Réussites est né d’une première expérience avec la création de Management&Handicap en 2007, car j’utilise les valeurs du handicap au profit du management : Persévérance, Méthode, Ingéniosité, Innovation, Risque.
L’objectif est d’accompagner les RH, les Missions Handicap, les managers à l’intégration et au maintien à l’emploi des salariés en situation de handicap.
J’ai à cœur d’accompagner les personnes et les organisations sur la voie de l’acceptation et de l’authenticité. Si ce qui fonctionne et aide la personne handicapée, aide à fortiori les autres.
La situation de Handicap nous met en disposition d’apprendre et d’avancer, de s’améliorer par une remise en question.
De ma rencontre en 2014 avec la psycho-pédagogie positive®, j’étends mon expérience au profit des parents, des enfants, des institutionnels de l’enseignement et des entreprises qui souhaitent accompagner les situations de handicap autrement que sous l’angle de l’obligation législative.

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Témoignages

Le défi du handicap, c’est d’accepter d’être imparfait, d’introduire la fragilité dans sa vie, dans son entreprise parce qu’expérimenter l’échec fait partie intégrante de notre réussite.

Témoignage

Cédric Wasser

Envisager activement un avenir professionnel

Quand est tombé le diagnostic de la sclérose en plaques, le parcours professionnel de Cédric Wasser s’était passé sans encombre. Mais l’évolution de la maladie, des arrêts… le contraignent à passer à mi-temps, puis son entreprise cherche à le reclasser en interne avant qu’il ne soit licencié pour inaptitude, à sa demande, avec la possibilité de faire un bilan de compétences.

 

« Il vaut mieux se préparer à un avenir qui vous correspond que de parier sur une situation qui est de toutes façons incertaine et peut mettre votre santé en danger. N’hésitez pas à tenter autre chose, au lieu de prendre sur vous alors que vous sentez que cela ne va pas physiquement ou moralement, vous risquez d’être encore plus malheureux en restant dans un poste qui ne vous convient plus » remarque Cédric Wasser, en reconversion professionnelle après avoir été licencié pour inaptitude. « Bien sûr il y a la crise et la peur de ne pas avoir de travail, mais il faut réfléchir à long terme, la maladie vous la porterez toujours, alors le court terme n’a pas de sens. Mon employeur m’a permis d’être accompagné dans l’identification et la construction d’un projet professionnel en réalisant un bilan de compétences.»

 

Des missions passionnantes

Le début du parcours de Cédric est classique : après un BTS Informatique de gestion à Strasbourg, il entre en 2003 dans une SSII (société de services en ingénierie informatique) et travaille « en immersion » chez les clients. Il démarre comme technicien d’exploitation pour la surveillance des réseaux puis devient Team leader avec pour missions la formation des nouveaux arrivants, le suivi qualité, la rédaction de procédures… Puis lui sera confiée une équipe de quatre techniciens support à Strasbourg et Paris. En 2008, il est recruté par une autre SSII, un des leaders mondiaux du conseil et des services informatiques, pour travailler de nouveau en support dédié sur la création et l’évolution d’un logiciel. «Mon statut de travailleur handicapé n’a pas été un problème malgré les perspectives d’évolution de ma maladie. J’ai une sclérose en plaques (Sep) qui a été diagnostiquée en 2005, j’en faisais abstraction en prenant sur moi peut être un peu trop. » Puis les manifestations se sont aggravées en 2009 en pleine mission chez son client où il se plaisait énormément « avec notamment des problèmes aux mains, puis j’ai dû marcher avec une canne. En 2011 j’ai eu des poussées plus sérieuses entrainant des séjours à l’hôpital et jusqu’à 3 mois d’arrêt. 

La maladie a des effets très fatigants et l’on a du mal à s’en remettre. Cela a coïncidé avec la fin d’une mission, je me suis retrouvé en agence pour la première fois, sur une création de poste avec un travail plus solitaire.

Je me suis mis la pression tout seul et n’arrivais pas à la gérer, d’autant que des événements personnels m’ont beaucoup affecté. Les poussées de la Sep sont souvent liées au stress.»

 

Prendre en compte la maladie

Le jeune homme n’a pas besoin d’aides techniques : il utilise les transports en commun, se déplace facilement dans les locaux… « C’est plus à la longue que cela serait devenu difficile physiquement. J’avais juste besoin d’aide pour déplacer un ordinateur ou porter un carton.»

En 2008, Cédric obtient le statut de travailleur handicapé et en 2011 un poste à mi-temps grâce à l’intervention du médecin du travail. « Mon manager, voyant que je galérais lors d’une mission, me l’avait déjà proposé. Il y a un moment où la maladie prend le pas sur le travail, avec des poussées plus difficiles, des arrêts maladie et je me suis dit : “Soit je continue à tomber malade tous les trois mois soit je suis raisonnable et j’arrête là car cela n’est bon ni pour moi ni pour l’entreprise.” J’aurais pu continuer avec des arrêts maladie mais j’avais besoin prendre du recul pour pouvoir me projeter dans l’avenir et prendre soin de moi pour mieux gérer ma maladie. » La question du reclassement s’est posé avec le médecin du travail, sa hiérarchie et la DRH (Direction des ressources humaines) : « Mon employeur était vraiment dans une logique de maintien dans l’emploi et a cherché à me proposer d’autres postes dans l’entreprise. Il en a même créé un pour moi, mais qui finalement ne correspondait pas à la manière dont j’envisageais l’avenir. J’ai choisi, après mûre réflexion, d’orienter ma décision vers un licenciement pour inaptitude et il m’a fallu convaincre le médecin du travail qui y était opposé. Ce qui a été acté en mars 2013 et associé avec un bilan de compétences de mon choix. » Un accompagnement dont il bénéficiera jusqu’à l’issue positive d’une période d’essai à l’embauche, sans limite de temps.

Un nouveau projet professionnel

« La Mission Handicap de mon entreprise en Ile-de-France m’a beaucoup aidé et m’a fait rencontrer plusieurs cabinets proposant des bilans de compétences, poursuit Cédric. J’ai choisi Management & Handicap après que la gérante, Catherine Nivard, m’ait présenté la démarche d’audit de carrière. Je ne me voyais pas faire un bilan classique dans la mesure où il fallait prendre en compte mon expérience professionnelle et ma maladie avec toutes les questions que cela pose. Cela m’apporte beaucoup, nous travaillons sur mon projet professionnel et les aménagements nécessaires à sa mise en œuvre… mais aussi sur le plan comportemental. Dans le cadre de cet audit, je rencontre aussi une coach qui m’accompagne sur les questions liées à la gestion de la maladie, les renoncements et les deuils, pour continuer sans que cela soit un boulet et retrouver une dynamique et des projets. J’ai également rencontré une graphothérapeute pour m’aider dans la motricité fine pour l’écriture par exemple. Il est très important quand son mode de vie change de se resituer par rapport à ce que l’on est vraiment, ses ressources personnelles jusqu’alors méconnues et en cohésion avec ses valeurs.»

Cédric a des rendez-vous réguliers dans les locaux de son ancien employeur à Strasbourg ou Paris – « j’ai de très bons contacts avec eux» – et il échange avec l’une ou l’autre consultante chaque semaine par téléphone. «J’aimerais allier mes compétences techniques en informatique avec mon goût pour la pédagogie et pouvoir m’orienter, après une formation, vers les métiers de support technico-pédagogique ou de la formation par exemple dans une société d’édition de logiciels, un lycée professionnel, une association, un hôpital (Cédric s’occupe déjà depuis 2007 de la gestion du parc informatique au profit d’enfants hospitalisés de l’association Arame au CHU de Strasbourg), à Paris ou à Strasbourg. Grâce à l’audit de carrière j’ai découvert quels sont mes modes de fonctionnement et de communication, mes atouts et mes leviers de réussite, pour pouvoir envisager activement un avenir professionnel qui me corresponde.»

Rédigé par Marie Claire Brown – Paru dans la revue Etre n°119

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